Ces Championnats d’Europe d’athlétisme sont bâtards. Ils sont à mi-chemin entre une compétition d’entraînement et un véritable championnat. Pour ce qui est des titres, pas de souci, les médaillés auront une ligne supplémentaire à leur palmarès, on oubliera facilement si l’adversité était forte ou non. Néanmoins en tant qu’amateur d’athlétisme, comment ne pas regretter les absences nombreuses – et légitimes dans de nombreux cas – pour un tel rendez-vous ?
Le problème est le placement de ces Europ’ dans le calendrier. Organisés du 6 au 10 juillet, condensés en 5 jours, ils sont trop proches des JO pour y programmer les épreuves les plus exigeantes physiquement (en particulier les épreuves de marche et le marathon) ou pour que les athlètes très ambitieux à Rio prennent le risque d’y participer. A la moindre alerte physique, ils ne prendront aucun risque (c’est le cas de plusieurs Français, dont Christophe Lemaitre). En outre, enchaîner trop de courses en si peu de temps puiserait beaucoup d’énergie, c’est pourquoi des stars comme Jimmy Vicaut et Dafne Schippers ont choisi une seule discipline (en l’occurrence le 100m) sur 3 possibles. Ceci peut profiter notamment à des concurrents ayant "seulement" le niveau européen dans des disciplines où le niveau mondial est beaucoup plus élevé. Ils peuvent avoir choisi de préparer spécifiquement ces championnats continentaux en profitant des absences.
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